vendredi 8 janvier 2010

5. L'équipage s'accroît encore

Ana s’intégra très vite à l’équipage. La réparation du moteur avançait lentement, mais l’équipage avait déjà dégagé le vaisseau des déblais du crash.
Ana: Fichu vaisseau! Je me suis encore perdue!!!
Cependant, Drag III, s’étant rendu compte que les rares pas de bottes avaient été remplacés par des pas plus réguliers de chaussons, échafaudait tous les plans d’évasions possibles et imaginables, auxquels il était bien obligé d’associer Effie.
Wizz continuait à compiler le récit de l’Histoire récente dont elle et Debri avaient été témoins. Elle avait interdit à Harald et Hagen de lire ces livres. Elle préférait qu’ils ne sachent rien de l’hôte détenu dans les soutes d’Ultimat 589. Elle en avait discuter avec Debri qui était de son avis: “S’il s’échappe, je préfère qu’ils voient la mort venir sans comprendre”.
Ana: Harald, il faut que je te parle!!!
Harald: Heu. Là? Maintenant? Il faut que j’aille réparer un ordinateur au troisième niveau, mon caneton en sucre.
Ana: Harald, je ne veux plus continuer à habiter ici! Trouve une solution! Je veux une maison, une vraie! Avec des fenêtres! Avec de l’air frais!
Harald: Heu… Le problème, c’est que j’investis tout dans cet astronef. Le salaire d’Hagen y passe aussi. Debri a même dû s’engager temporairement dans la police pour que nous puissions réparer le vaisseau. Mais je te promets qu’une fois que nous serons sur Gliese…
Ana: Tu ne vas quand même pas me dire que toi et Hagen comptez sérieusement partir avec ces deux doux dingues???
Écrire ravivait les souvenirs de Wizz. Tout ce qui s’était passé lui apparaissait alors bien réel, même si elle avait passé de nombreuses heures dans un univers de simulation virtuel pour prévoir les coups de l’adversaire. Son instinct d’agent confédéré lui disait que le chapitre de l’Empire de Gliese n’était pas clos. Ce n’était pas pour rien qu’on leur avait confié cette mission au lieu d’exécuter tout simplement Drag III.
Chaque “jour”, Drag III s’endormait sans savoir si ce n’était pas le dernier. L’étrange volonté qui l’avait toujours soutenu et poussé à faire plus qu’il ne pensait lui disait de ne pas désespérer, de scruter chaque possibilité d’évasion, et sa cruauté naturelle l’empêchait d’avoir pitié de tout, y compris de lui-même.
Ana: Il n’est pas question que mon fils vive dans un logement de cloisons de métal, fermé par un sas qui met quinze minutes à s’ouvrir après vous avoir décontaminé!!!!
Ce matin là, comme Ana était de mauvaise humeur, Wizz décida d’aller faire une petite balade pour ramasser des échantillons de météorites. Après tout, ils ne risquaient rien: leur prisonnier ne pouvait pas s’évader. Elle venait de recevoir un message de Gliese disant qu’ils leur envoyaient un nouveau vaisseau pour acheminer leur prisonnier jusqu’à sa destination.

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