Il n’y avait rien d’autre à faire que d’attendre que la police ait fini son enquête. Tout le monde s’occupait de Syd, trop jeune pour savoir qu’il était déjà orphelin.
Frère Jacques: Hum… je dois vous prévenir: s’il y a du bruit cette nuit, ne vous en formaliserz pas. Cela vient du château des de Boisencore et cela arrive souvent. Bonne nuit tout le monde.
Au milieu de la nuit, des violons se mirent à résonner dans le prieuré vide. Malgré l’avertissement de frère Jacques, Debri sauta du lit, pensant qu’il s’agissait d’un cambrioleur et se lança à sa poursuite.
Dehors, il ne vit rien, sauf une lueur qu’il suivit, ce qui l’amena chez les de Boisencore. Là, la forme mystérieuse rentra dans un couloir secret où Debri s’engagea à son tour. Elle se retourna et Debri se trouva devant une jeune femme dont la voix étrangement gutturale chantonnait une plainte lugubre.
Debri: Holà! Au nom de la loi, arrêtez vous! Vous troublez le voisinage!
La forme: Quel faquin ose me parler sur ce ton?!!
Debri essaya d’attraper le poignet de la jeune femme, mais sa propre main passa au travers! Manifestement, il se trouvait face à une forme de vie non organique telle que celles qu’il avait combattu maintes fois dans l’espace, et qui étaient souvent plus dangereuses que les humains!
La forme: Tiens! Vous ne vous enfuyez pas? Les de Boisencore ne m’ont pas habituée à tant de courage! Vous êtes policier? J’ai besoin de vous! D’abord, je me présente: Krimehilde Chewesko, comtesse Habboriul.
En entendant ce nom, Debri sentit son sang se glacer. Si le sol s’était ouvert au dessus de l’Enfer, cela ne l’aurait pas plus étonné. Mais le fantôme ne lui laissa pas le temps de se remettre de sa surprise.
Krimehilde: J’ai vraiment de la chance d’être tombée sur vous ce soir, et vous que j’ai besoin de vous! Voilà mon problème: je suis morte en 1664 après la naissance de ma fille, Dolore, et j’attendais que mon mari vienne me rejoindre dans notre caveau. En fait, je l’attends encore. Bien que notre château ait été transféré de la Terre à ici, il n’est jamais apparu.
Debri: Pardon?
Krimehilde: Vous m’avez très bien compris: mon mari est mort et n’est jamais apparu! C’est inquiétant. Il faut que vous fassiez une enquête!
Debri: Mais… où? Et puis qu’est-ce qui vous dit que votre mari ne hante pas un autre lieu?
Krimehilde: Enfin, qu’est-ce qu’il irait faire dans un autre château??? Non, j’ai peur qu’onlui ait fait du mal. Ce n’était pas un ange et il s’est fait beaucoup d’ennemis, les plus pugnaces étant les moines de St Amant qui l’ont torturé pendant des jours pour qu’il avoue tous ses crimes (il y en avait beaucoup). Commencez votre enquête par là!
Debri: Mais… les faits remontent à 1681. Comment voulez-vous que je trouve un témoin qui puisse me raconter quoi que ce soit???
Krimehilde: Interrogez les autres fantômes! Peut être qu’ils ont vu quelque chose! Fouillez les archives du prieuré (elles ont été transférées en même temps que le château et le monastère, déplacés pour créer un quartier historique sur Mars). Après tout, vous êtes de la police: vous devez m’aider. C’est votre devoir!
Debri: Je vais voir ce que je peux faire… mais…
Krimehilde: Et si vous ne faîtes rien, j’irai vous tirez les pieds toutes les nuits! Et vous avez beau être courageux, ça vous empêchera quand même de dormir! Cela fait six cent ans que je vis en me réveillant toutes les nuits en me posant cette question: où est-il???
Ce furent les derniers mots de la comtesse car le coq chantât et le fantôme s’enfuit pour regagner sa tombe avant le lever du soleil, laissant un Debri abasourdi.
Enquêter sur la disparition de Drag Habboriul du monde des morts!!! Debri n’aurait même pas envisager de se lancer dans une quête si grotesque si le nom d’Habboriul n’y avait pas été mêlé: on leur avait dit de traiter tout ce qui concernait les Habboriul avec le plus soin. Le nom du tyran renversé faisait toujours aussi peur.
Debri rentra donc au prieuré et revêtit son uniforme pour se rendre chez les de Boisencore et poser quelques questions malgré sa fatique. Il était en chemin quand la voiture du commissaire Finois s’arrêta devant le prieuré.
Costume
Coiffure
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